Au début des années 2000, Michael Schumacher régnait en maître absolu sur la Formule 1. Il fallut un pilote d’exception pour briser cette hégémonie Ferrari : Fernando Alonso. L’Espagnol, aussi audacieux que déterminé, a été l’homme de la rupture, imposant son talent face au septuple champion du monde.
Compétiteur farouche, Alonso ne doute jamais de ses qualités – il s’est un jour attribué un 9/10 « dans tous les domaines », et rares sont ceux qui contesteraient cette évaluation. Sa carrière en F1 a été marquée par une vitesse éclatante, une intelligence tactique redoutable, une science de la course inégalée et une volonté de vaincre qui force le respect.
Prodige précoce, il est devenu le plus jeune poleman, vainqueur, champion du monde et double champion du monde de l’histoire à l’époque, grâce à son succès avec Renault. Mais malgré des passages remarqués chez McLaren et Ferrari, le troisième sacre s’est toujours refusé à lui.
Après deux années loin des circuits – enrichies par deux victoires au Mans – Alonso a effectué son retour en 2021 avec Alpine. Dès cette première saison, il retrouvait le podium, confirmant que ni sa vitesse ni sa hargne n’avaient disparu. Déçu ensuite par le manque de fiabilité et l’absence de perspectives, il a choisi de relancer sa carrière chez Aston Martin en 2023.
Le pari s’est révélé payant : huit podiums dès sa première année et un cap historique franchi, celui des 400 Grands Prix. Avec l’arrivée du maître-aérodynamicien Adrian Newey prévue pour 2025, Alonso nourrit l’espoir de retrouver enfin la victoire. À 44 ans, il reste animé par une certitude : son histoire avec la Formule 1 n’est pas encore terminée.
Statistiques de carrière :
Grands Prix disputés : 417
Points inscrits : 2363
Victoires : 32
Podiums : 106
Poles : 22
Titres mondiaux : 2
Abandons : 81